Dans le cadre de sa campagne pour les élections professionnelles, la CGT Anact s’est entretenue avec Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT.
Entretien réalisé par Nadia Rahou, secrétaire générale de la CGT Anact
Bonjour Sophie, merci de consacrer un peu de ton temps pour communiquer auprès des agents de l’Anact. Comme tu le sait nous sommes en pleine campagne pour les élections professionnelles à l’Anact et pour la CGT Anact c’est un moment de démocratie sociale très important. A la fois en termes de résultats mais aussi parce que le dialogue social qui sera mis en place va évidemment structurer de manière importante nos capacités à défendre et et porter à un niveau stratégique nos conditions de travail et par conséquent la qualité de nos missions de service public.
Aussi ta parole en tant que nouvelle secrétaire générale de la CGT, dont on sait toutes et tous au sein de l’Anact qu’elle porte les questions du travail comme étant au coeur des transformations sociales, nous semble essentielle à partager collectivement avec nos collègues.
Qu’est-ce que représente l’Anact pour pour toi ?
S B : Alors l’Anact est très importante pour la CGT et plus largement les organisations syndicales parce que déjà c’est une institution paritaire et ça c’est malheureusement une situation en recul.
L’Anact tient bon sur l’équidistance et nous apporte beaucoup par ses rapports et son expertise
Et puis parce que dans son approche, l’Anact tient bon sur l’équidistance et sur le fait d’avoir un rapport équilibré avec les organisations syndicales et les organisations patronnales. Très concrètement l’Anact nous apporte beaucoup par ses rapports et son expertise, je me souviens par exemple m’être beaucoup appuyée sur le rapport que l’Anact avait fait sur l’aménagement des conditions de travail pour les salariées enceintes, que j’avais demandé en intervenant auprès de la ministre des droits des femmes il y a quelques années.
Enfin, l’Anact a aussi un rôle important en matière d’accompagnement des acteurs sociaux et des syndicats et personnellement j’ai eu souvent l’occasion de travailler avec l’Anact sur les questions d’égalité professionnelle, de numérique, de télétravail ou d’environnement par exemple dans le cadre des appels à projets qui sont mis en place par l’Anact et qui nous permettent de mettre en place des projets syndicaux qu’on n’aurait jamais pu construire sinon.
Quel message souhaiterais-tu passer aux agents de l’Anact dans ce contexte tout particulier d’élections professionnelles.
S B : Cette élection a lieu dans un contexte particulier pour vous puisque l’Anact se réorganise et fusionne avec les Aract. Forcément ça pose des questions de statut des personnels sur lesquels la Cgt je crois est beaucoup intervenue. Et puis forcément dans ces périodes de réorganisation, et ce n’est pas moi qui vais l’apprendre à l’Anact, il ya des enjeux, des impacts forts en matière de conditions de travail, en matière de temps de travail ou de charge de travail par exemple, sachant que le temps de travail des cadres est déjà en moyenne extrêmement élevé et que cette question de temps de travail de charge de travail, est très importante sur les questions d’égalité professionnelle et très discriminante pour les femmes et je sais que la CGT de l’Anact est très attentive à ces questions-là là et aussi attentive à la question du droit à la déconnexion une question qui avait été lancée par l’UGICT-CGT que je dirigeais auparavant.
Je sais que la CGT Anact sera très attentive à ce que les personnels soient associés à cette réorganisation de façon à ce que le sens de vos missions soit renforcé, préservé.
Et puis la réorganisation ça a forcément un impact aussi sur les mobilités fonctionnelles, la réorganisation des collectifs de travail et je sais que la CGT Anact sera très attentive à ce que les personnels soient associés à cette réorganisation de façon à ce que le sens de vos missions soit renforcé, préservé.
Et puis enfin, au niveau interprofessionnel la confédération CGT siège au conseil d’administration de l’Anact. Dans l’exercice de cette mission, nous sommes particulièrement vigilants sur la dotation de l’État, et inquiet d’ailleurs sur les baisses de dotation de l’État, et la CGT au niveau confédéral intervient pour défendre l’Anact avec les autres organisations syndicales et expliquer qu’il y a besoin de pérenniser ce financement public pour que l’Anact ne soit pas dépendante d’appel à projets et donc ne bascule pas sur du financement de court terme qui bouleverserait en profondeur vos missions.
Dans un contexte où on est confronté à des transformations majeures avec le numérique on a besoin d’avoir un acteur comme l’Anact qui a du recul sur les transformations et qui nous permettent d’anticiper les transformations, de les accompagner au mieux.
Ce sont des messages que la CGT passe et essaye de faire passer un maximum en intersyndicale de façon à pouvoir défendre la pérennité, l’avenir de l’Anact qui est très importante pour nous sur la question des conditions de travail des salariés sachant que dans un contexte où on est confronté à des transformations majeures avec le numérique on a besoin d’avoir un acteur comme l’Anact qui a du recul sur les transformations et qui nous permettent d’anticiper les transformations, de les accompagner au mieux c’est pour ça que nous sommes très attachés à la pérennisation du rôle de l’Anact.
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